Décadence… Textes
de la ville moribonde gothique et byzantine,
enluminée et diaphane. Nuits brunes embrumées,
félins rôdant autour des margelles des puits.
Nul bruit ne trouble l’agitation calmée.
S’enfoncent les pas furtifs dans le dédale
des ruelles à l’étroitesse d’une ville orientale
cachant derrière ses murs d’énigmatiques jardins.
Se reflètent dans les clapotis, excès de raffinement,
des façades suintantes, des palais sur pilotis.
Planent les sons parfaits, intacts à la surface.
Magnificence, faste, et cet attrait
pour l’image indistincte et encerclée de vagues.
L’aboutissement de la déroute a supprimé le temps.
Epurées les brillances de la ville frémissante et marine.
Ne plus remonter le Canal en nageant sur le dos
mais dans le sens du courant sur une gondole en deuil
dans les voiles d’un cercueil recouvert de pétales
jusqu’au quai de marbre, au-delà de la lagune plate,
s’en aller parmi les tons bleuis de la torpeur du large,
extravagante liaison de ciel lustré et de spath liquide
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